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LE
COTIELLA EN PHOTOS
Page
5 : La
Era de las Brujas Carte

5.1 Le
sentier par lequel on monte du col de Santa Isabel sur la Era de las Brujas
passe à proximité de ce gros pin à crochets,
dont les branches, en contact avec le sol, semblent avoir pris racine.
Le col de Santa Isabel est une longue crête
"qui sépare le pic de Llerga du massif du Cotiella et le
vallon de Sravillo des gorges effrayantes de Badaïn ; ce col est
grand comme toute une montagne" (Schrader). Y a été
bâti un refuge non gardé (voir une photo dans le livre
de Miguel Angulo, tome IV, p. 171).
Au loin on aperçoit les bastions rocheux du rempart
ouest qui soutient le grand plateau que constitue la sauvage Era
de las Brujas ("aire des sorcières") (voir aussi
une
des photos illustrant les topos du site de Philippe Queinnec).
Cette disposition, unique dans les Pyrénées,
se retrouve à un moindre degré dans le vallon de Lavasar
et au-dessus de l'Ibon de Plan : "L'escarpement, se redressant
de plus en plus, finit par se couronner d'une muraille [...]. Dans cette
muraille s'ouvrent des sortes de larges créneaux qui donnent accés
dans les vallons supérieurs et qui d'en bas ressemblent à
des cols, de sorte que le Cotiella peut se comparer à une citadelle
[...], dont l'enceinte de remparts renferme plusieurs grandes vallées
en forme de cirques, au milieu desquelles s'elève le sommet principal"
(Schrader).
Pour
gravir le COTIELLA depuis le COL DE SANTA ISABEL
il faut monter sur, puis traverser, cet immense plateau aride qui porte
bien son nom (altitude moyenne : 2300 m.; longueur : à peu prés
4 kms).
Il s'agit d'abord, pour l'atteindre, de franchir la longue falaise,
divisée en plusieurs gros bastions, par laquelle le rebord de la
Era domine le col de 800 m., et ce par son point faible, tout à
fait à gauche, sous le Movison Grande.
Prendre le sentier qui, à travers prairies et bois de pins,
part dans cette direction et passe à proximité d'un abreuvoir.
Il monte ensuite en lacets, pas toujours faciles à suivre, vers
la falaise (photo ci-dessus) qu'il franchit par une vire oblique
vers la droite, dont la sortie, au bord du plateau, est marquée
par un gros cairn (photos 5.2 et 5.4 ci-dessous)
La traversée du plateau, en direction
de la Colladeta et du sommet, bien visibles au sud-est (photo 5.7
ci-dessous), est rendue pénible par une succession de grosses
cannelures caillouteuses séparées par de petits ravins qu'on
doit creuser les uns aprés les autres (photos 5.3 et
5.7 ci-dessous).
La montée vers la Colladeta, puis au sommet par une longue
pente régulière ne pose ensuite aucun problème.
(dénivelé : 1370 m. sans compter les petits
ravins du plateau) (voir aussi : les topos du site
de Philippe Queinnec ; le guide Ollivier Posets-Maladeta, n° 9, p.
33 ; Angulo IV, n° 622, p. 167).
A noter que cette ascension peut être faite à
skis de randonnée : mais elle a moins d'attraits que celle qui
passe par le vallon de Lavasar.

5.2
Ce gros cairn marque l'endroit où le sentier montant du col
de Santa Isabel aborde la Era de Las Brujas.
A l'arrière-plan, la Peña Montañesa,
à l'extrémité de la sierra Ferrera, séparée
de la Peña Solana, à droite, par la Collada.
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5.3 Les
"vagues" de la Era de Las Brujas, ici sur son rebord
ouest, qui rendent fatigante la traversée du plateau en vue de
gravir le Cotiella à partir du col de Santa Isabel.
Au deuxième plan, la croupe dont le sommet neigeux,
à gauche, s'appelle La Cuès (2288 m). On retrouve
plus loin les Peñas Montañesa et Solana, et
à l'horizon la sierra de Guara.
5.4
Du bord du grand désert caillouteux qu'est la Era de Las
Brujas, vue vers le nord-oues. Au deuxième plan,
à gauche, le versant à l'ombre de la Punta Llerga.
Au fond, à droite, le massif du Mont-Perdu.
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5.5
Le ravin d'El Gradiello, entre deux contreforts de la Era
de Las Brujas, dont l'un, au sud du ravin (à gauche sur la photo)
est surmonté d'une croupe (photo 5.3 ci-dessus) dont
le sommet (La Cuès, 2288 m) dépasse à peine le niveau
de la Era. Cette photo a été prise dans le vallon suspendu
au-dessus de la barre rocheuse qui rend son accés, depuis le col
de Santa Isabel, assez difficile.
Au deuxième plan, la Punta Llerga.
Pour
MONTER sur la ERA DE LAS BRUJAS par ce RAVIN
D'EL GRADIELLO (voir
l'itinéraire dans le carnet
de courses, p. 7) depuis le refuge
du col de Santa Isabel, prendre le prolongement de la piste par laquelle
on est monté à ce refuge et le quitter au virage en épingle
à cheveux pour, à travers la forêt, se diriger vers
le gros bastion qui garde à gauche l'entrée du ravin.
Au pied d'une barre rocheuse on trouve une vire par laquelle
on gagne à droite son thalweg.
Celui-ci est barré plus haut par un mur rocheux
qui paraît infranchissable : grimper à gauche (facilement)
pour, par une vire pentue, monter jusqu'à un endroit où
la barre n'a plus que 2 ou 3 m. de haut. Un pas assez difficile
(III ou IIIsup) permet alors de la surmonter pour aborder le vallon
qu'on voit sur la photo et par lequel on atteint facilement le plateau.
A
partir du col de Santa Isabel, mais de l'autre côté (à
l'ouest) peut être réalisée une autre course facile
et pas trés longue qui consiste à MONTER
à la PUNTA LLERGA (2268 m).
A travers les bosquets de buis, parcourir vers l'ouest la
crête du col jusqu'à son extrémité, à
la base d'une paroi rocheuse. Suivre le sentier qui monte obliquement
vers la droite dans la végétation, puis, plus ou moins visible,
dans des éboulis et des bosquets de buis. On finit par arriver
dans un couloir encaissé encombré d'un éboulis
(l'itinéraire est visible sur la photo ci-dessus).
Le traverser pour monter, au-dessus de la forêt, obliquement,
vers la croupe qui descend du sommet et qu'il suffit de suivre à
distance pour, par des lacets dans la pelouse et le genêt trés
épineux ("erizones"), atteindre sans difficulté
le plateau sommital.
C'est une sorte de petit causse, creusé d'une doline
(voir la photo 1.5), qu'il faut traverser pour atteindre
son point culminant
(à droite d'une autre éminence appellée Punta Voltaire),
d'où on domine la profonde vallée du rio Cinca, face au
massif du Mont-Perdu.
(dénivelé : 726 m.).
5.6
De la Plana de Cotiella de Arriba (élargissement de
la longue arête qui barre au sud la Era de Las Brujas), vue,
par dessus le plateau, sur sa rive nord, où pointent le Movison
Grande (2593, ou 2603 m) à gauche et le Movison Pequenõ
(2534, ou 2548 m) à droite.
Au fond, le massif des Puntas, Suelsa à droite,
et Fulsa à gauche.

5.7 Vue
sur le Movison Grande prise du sommet de la Punta Llerga (le 9/12/2011).
Derrière, au-delà du barranco de Gallines on voit les deux
sommets de la Peña de La Una (2699 et 2721 m). Au-dessous,
à gauche, pointent les aiguilles de Lavasar. La croupe neigeuse
dans le coin inférieur droit de l'image est l'endroit où
le sentier venant du col de Santa Isabel aborde la Era de las Brujas.
Avec le Movison Pequeño (ou Movison Chicot) il forme
un petit massif (près duquel figure sur certaines cartes le nom
"Entremon") qui fait partie, bien qu'il en soit séparé,
de l'unité "Armeña-Entremon" dont la partie
pricipale est plus à l'est. Cette unité chevauche la plus
vaste unité dite de Gulliver, dont la Era de Las Brujas occupe
à peu près le centre. Or sur cette photo on voit au pied
du Movison Grande, soulignée par la neige, une ligne droite presque
horizontale : il est probable qu'elle correspond au plan de chevauchement
(voir la carte géologique de la page
titre).
(Cette photo a été prise par Michel Bessone,
accompagnateur de randonnées en montagne, spécialiste de
la raquette, et fait partie d'une série de belles photos de la
punta Llerga qui figure dans son blog à la page
: http://www.randonnée-pyrenees-raquettes.fr/2011/12/randonneepyrenees-la-punta-llerga/
; l'auteur du présent site le remercie pour l'avoir autorisé
à y reproduire cette photo).
5.8
Extrémité est de l'immense Era de las Brujas (environ
4 kms d'est en ouest, à une altitude moyenne de 2300 m.), sous
le sommet du Cotiella, à gauche, et la Colladeta
(2705 m) à droite. Les randonneurs à peine visibles au centre
de la photo, donnent l'échelle de cette immensité désertique.
"Nous traversons cette espèce de Sahara de
l'Ouest à l'Est, montant ou descendant le long des vagues de calcaire
qui font comme une sorte de houle jusqu'au pied du cône terminal."
(Schrader).

5.9 Dans
ce désert de cailloux gris, les chèvres, véritables
"brujas", trouvent quand même quelques brins d'herbe.
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