LE COTIELLA EN PHOTOS

Page 8 : Le pic d'Espouy par La Grande Diagonale                                     Carte

8.1  Depuis La Ribereta Ciega (le vallon "aveugle", ou "fermé", ou "suspendu"), au-dessus de l'Ibon de Plan, vue sur la Grande Diagonale, au centre du cliché, qui est une vire montant obliquement vers la brèche qui sépare le pic de Las Coronas à gauche du pic d'Espouy immédiatement à droite (un peu plus à droite : large contrefort de son arête nord-est).
   La photo a été prise à la fin du mois de mai (pour apprécier la pente générale de ce couloir, le voir de profil sur une photo du CAF de Bagnères-de-Bigorre, ou sur une photo du site de Pierre Lacour, ou une autre dans le livre de Miguel Angulo, tome IV, p.171, en haut et à droite).

   
Pour gravir le PIC D'ESPOUY par la GRANDE DIAGONALE à partir de la cabane de Lavasar, aller à l'Ibon de Plan (voir page 2), le contourner par la droite et au fond du lac remonter le pierrier en direction d'un couloir oblique encombré de deux gros rochers (voir la photo 2.3), au niveau desquels on sort de ce couloir vers la gauche par une courte vire permettant d'accéder à l'entrée de La Ribereta ciega, au bord de la falaise.
   Remonter ce vallon. On aperçoit bientôt, au fond, la Grande Diagonale (photo ci-dessus), couloir oblique de gauche à droite, haut
de 250 à 300 m , au pied duquel on arrive sans problème.
   Sa pente moyenne est modérée (35 à 40°) mais à certains endroits il est déversé vers le vide. A la fin du premier tiers il s'élargit en une sorte de selle (photo 8.3 ci-dessous). En haut il faut traverser une forte pente (photo 8.4 ci-dessous) pour atteindre les dernières dizaines de mètres donnant accés à la brèche (2750 m. environ) entre pic de Las Coronas à gauche et pic d'Espouy à droite.
   On monte facilement au sommet de celui-ci par une courte et facile crête caillouteuse.
   (dénivelé total : 900 m.; matériel : piolet, crampons, casque)
.
   Le retour à la cabane de Lavasar est long. Il faut descendre dans la cirque d'Armeña par le couloir
qui dévale au pied du pic de Las Coronas (voir la photo 7.4, une photo du site de Philippe Queinnec, et une autre dans le livre de M. Angulo, tome IV, p. 170), jusqu'aux abords du refuge, puis monter au col de l'Ibon (450 m. de dénivelé) pour retrouver le lac et la cabane.
   
   La Grande Diagonale, toujours à l'ombre, reste
longtemps enneigée, jusqu'en juin (et même, partiellement, jusqu'en août). La meilleure époque pour le gravir est le mois de mai. En plein été (voir la guide Ollivier Posets-Maladeta, n° 14, p. 38) les difficultés sont variables selon l'état de la neige ou de la glace (rocher délité, pierres instables) : AD, III et IV.
   Voir aussi trois autres topos :
  - un, avec photos, dans le site
Pyrénées, où le couloir est coté PD sup.;
  - un autre, avec un texte précis en espagnol, dans le site de Pierre Puiseux, page
(pdf) Cotiella et Sin, topo n° 13 : Pic d'Espouy-Gran Diagonal ;
  - un troisième dans le blog de Sergi Casals, qui,
le jundi 8 juillet 2013, a gravi ce couloir au cours d'un circuit partant du cirque d'Armeña (lieu-dit Gargalluso) et passant par le col de l'Ibon de Plan et l'Ibon de Plan.

8.2 Le haut de la Grande Diagonale, sous les falaises du pic de Las Coronas, à gauche (le pic d'Espouy est à droite), vue, le 2 mai 2008, du col, en face, qui sépare le haut du vallon de Lavasar du fond de la Ribereta ciega. On peut évaluer sa pente : environ 40°.

                                         

8.3  Dans la Grande Diagonale. A droite le flanc du pic de Las Coronas.Au deuxième plan, la crête d'Armeña qui se termine au loin, à droite, sur le Pico Llosat et la Punta Alta. Au fond, le massif des Posets.

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8.4   Depuis la Grande Diagonale, au niveau d'une sorte de selle, vue sur, au deuxième plan, le col (2550 m) séparant le plateau de Ribereta, à gauche, de la Ribereta Ciega à droite, au pied de la Peña de La Una (au milieu du cliché), et de son conterfort, à gauche, qui fait face aux aiguilles de Lavasar.  
   Au fond, les massifs de la Punta Suelsa à gauche, et du Bachimala (pic Schrader) à droite.

                                         

8.5 Sur la même toile de fond, en haut de la Grande Diagonale, un passage trés pentu.

8.6  La Grande diagonale en été, au fond de la Ribereta ciega, encore partiellement enneigée au mois d'août (le 6 août 2008).



8.7  La Grande diagonale, dans le versant ouest de la crête d'Armeña, sous le pic de Las Coronas, vue le même jour du col entre la Ribereta Ciega et le haut du vallon de Lavasar.
  A noter, sur le plan géologique, que ce couloir correspond à une "faille inverse" liée au chevauchement par compression, dans la nappe du Cotiella (la nappe supérieure) de l'unité Armeña-Entremon (à gauche, au nord, décalée vers la haut et la droite) sur l'unité Gulliver (ou Collubert ; à droite) : voir dans la page d'entrée (section : un peu de géologie) une coupe géologique actuelle où ce plan de chevauchement est repéré par une * .

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